décès 2024 - Jules Perpète
Ce 10 janvier 2024, Jules Perpète, l’éternel voyageur a fait son dernier voyage
1933 / 2024
Son père était douanier à Esplechin en Wallonie Picarde à la frontière belgo-française où la rivière Lys sépare les deux pays, il était le troisième d’une famille de sept enfants.
Se sentant appelé pour être missionnaire il entra à Scheut et fut ordonné prêtre en 1959 et parti au Congo dans le diocèse de Boma. De 1960 à 1976, il eut plusieurs nominations, mais c’est à la cité côtière de Moanda qu’il laissa probablement le plus fort souvenir. En effet, alors qu’il vivait dans une petite maison de la cité, il avait aménagé une petite pirogue à moteur pour aller visiter les chrétiens dans les petits villages au bord du Fleuve.
Mais en 1997, il répondit à l’appel pour commencer la Mission au Cameroun. A sa demande il fut nommé en pleine forêt dans la grande Mission de Yokadouma avec notre confrère Stefaan Wuyts comme responsable. Fidèle à lui-même, il consacra une grande partie de son temps à visiter les campements des pygmées.
Très vite il accepta la responsabilité de deux paroisses que les Pères Spiritains avaient quittées définitivement : Mindourou et Kentzou également en pleine forêt. C’est là que Jules se sentit à nouveau comme un poisson dans l’eau.
Cependant, l’âge aidant, Jules demanda en 1988 de pouvoir rentrer définitivement en Belgique et fut économe à la rue du Plateau et ensuite aumônier de la maison de repos d’Harscamp à Namur. A la fermeture de notre maison d’Embourg, Jules vint s’installer à Zuun où il s’acclimata très vite dans cette maison et était très heureux parmi ses confrères. Pourtant, après un an sa santé déclina assez brusquement, il se sentait perdu dans cette grande maison et comme il le disait lui-même l y avait quelque chose qui ne tournait plus rond dans sa tête.
C’est ainsi qu’il mourut paisiblement en janvier 2024.
Jules était un confrère assez taciturne mais sans chichi, et pour qui une seule chose comptait dans sa vie : être serviteur du Seigneur dans toutes les responsabilités qui lui furent confièes. Pour lui, il n’y avait qu’un seul mot d’ordre : vivre et prier comme il convient à un prêtre-religieux-missionnaire.
Jean Peeters