décès 2021 - Marcel Hauben

photo de Marcel Hauben

15 octobre 2021

Pierre Lefebvre se souvient de lui comme étudiant à la faculté de théologie de Lovanium à Kinshasa, mais c’est à Rome dans les années 1962 qu’il a défendu sa thèse de doctorat sur le thème du rituel du mariage religieux africain. Il traçait certaines pistes pour une inculturation du sacrement de mariage dans les coutumes africaines.

Mais il ne repartira jamais au Congo, car il fallait remplacer le P. Jan Janssens, éminent professeur de théologie dans notre scolasticat à Jambes. Le P. Léon Debruyne se souvient : j'ai suivi les derniers cours du P. Jan et les premiers de Marcel qui le remplaçait. C'était un fameux défi qu’il relevait car les cours du P. Jan étaient très appréciés. Marcel avait la réputation d'être un "bosseur" qui ne se ménageait pas, nuit et jour. Les traits tirés il apparaissait au cours fatigué mais déterminé. Il avait à cœur d'être au top de la théologie et appréciait les idées avant-gardistes. C'était pendant le Concile Vatican II. Il s'en donnait à cœur joie! Il aimait la provocation.

C’est ensuite au Grand Séminaire de Namur qu’il continua à enseigner aux séminaristes, dont les Scheutistes, une théologie bien incarnée et dans l’esprit du Concile Vatican II. Après son séjour comme professeur à Ngoya au Cameroun, il préféra s’engager en pastorale dans la région de Chastres où il assuma la fonction de doyen pendant 40 ans.

L’abbé Cyprien Mbi Tsasa se souvient de lui : nous gardons un souvenir précieux de l’extraordinaire bon pasteur qu’il apprit à être au fil du temps auprès de ses paroissiens. Nous n’oublions pas le souci remarquable et apprécié qu’il avait des prêtres, diacres et animatrices pastorales qui lui étaient confiés. Il a été le premier doyen à se porter volontaire pour relever le nouveau défi que fut le lancement des Unités pastorales en Brabant wallon. Il faisait ainsi œuvre de pionnier.

Malgré cette implication, Jean Claude Soete rappelle qu’il avait accepté durant 3 ans de prendre de son temps pour s’envoler vers le Cameroun afin de dispenser son savoir théologique aux étudiants Scheutistes et autres de l’Ecole théologique de Ngoya.

Quand l’âge de la retraite a sonné, il préféra s’installer dans la cure à Chaumont-Gistoux afin de pouvoir librement continuer d’assurer des messes dominicales dans différentes églises – nous dit Adrien Rion - et surtout de composer des homélies qu’il envoyait dans les différentes églises du coin. Que mangeait-il? Difficile de répondre. Chaque fois qu’il passait à Embourg nous remarquions qu’il maigrissait et s’affaiblissait. Finalement la dernière fois qu’il est venu, c’était pour l’hôpital mais les médecins ne l’ont pas gardé longtemps, et l’ont envoyé en ambulance à notre maison de soins à Zuun. Mais le matin du 15 octobre il partait pour un repos définitif.

Jean Peeters

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